Tribune de l'opposition - Châtillon
Juin 2021
Gouverner c’est prévoir. Voici ce que depuis un an la municipalité ne sait pas faire.
Juin 2021. Nous signons le retour des jours heureux, les réouvertures des terrasses, la réappropriation de l’espace public, une envie de fête et de retrouvailles incontestable.
La municipalité annonce tambour battant la piétonnisation de la rue de la Mairie et d’une partie de la rue Gabriel Péri, sans nous indiquer s’il y a là un projet plus large qui s’annonce, de piétonnisation permanente au détriment de l’activité économique de ce secteur.
La municipalité organise donc la piétonnisation dimanche 6 juin 2021. Le risque est d’avoir dimanche des embouteillages autour du centre-ville, des rues vides, des animations chétives, en bref, une ville morte.
Loin de nous l’idée d’être les défenseurs du « c’était mieux avant ». Il n’en demeure pas moins que l’animation de la ville était toute autre : Fête des saveurs, Créa Park, des lieux de rencontres conviviaux et festifs.
Un événement culturel et festif coûte toujours de l’argent : le gel des places de stationnement, le détournement des voies de bus, la mobilisation des agents et personnels de sécurité.
Alors quitte à dépenser l’argent d’une commune qui, selon la municipalité en place n’en a pas, peut-être eût-il mieux fallu envisager cet événement à partir du 9 juin lors des réouvertures afin d’avoir des terrasses et commerçants ouverts jusqu’à 23 heures.
Gouverner, c’est prévoir et anticiper. Voici ce que depuis un an la municipalité ne sait pas faire.
On vous a promis de la végétalisation. Et plus particulièrement de « véritables espaces verts pour habiller la place Maison Blanche au lieu de la végétalisation alibi dans quelques bacs » de l’ancienne municipalité.
Ce qui se concrétise par quelques jardinières mobiles prévues sur cette esplanade pour 100 000 euros !
On vous a promis de la transparence. Nous n’avons toujours aucune information sur le projet du quartier des Arues, près de l’emprise SNCF ; nombre de logements prévus, activités et artisanat, équipement public et leur financement, etc.
On vous a promis la sécurité à Châtillon. Mais au bout d’un an, le trafic au métro Châtillon-Montrouge n’a pas diminué voire s’est amplifié.
On vous a promis de la démocratie locale. L’engagement de la maire lors des élections était de créer « des conseils de quartiers présidés par une habitante ou un habitant en lien direct avec un élu dédié et avec son budget participatif ». Dans la réalité, les conseils de quartiers ont été installés avec un adjoint au maire pour co-président. C’est dire si les débats seront bien maitrisés et guidés ! D’ailleurs, les premières rencontres n’ont servi qu’à entendre des présentations de projets municipaux déjà validés par la majorité municipale, comme par exemple la fresque du cinéma qui coûtera 30 000 euros aux contribuables.
On vous a promis de la rigueur budgétaire. Hélas, le budget dévoilé laisse déjà poindre des questionnements touchant notamment à l’augmentation des dépenses de fonctionnement (augmentation du personnel).
Gouverner, c’est prévoir, anticiper et décider. Voici donc ce que depuis un an la municipalité ne sait pas faire.
Au bout d’un an de mandat, nous ne pouvons qu’être inquiets pour l’avenir. 🀫
Anne-Christine Bataille : ac.bataille@chatillon92.fr
Thierry Braconnier : t.braconnier@chatillon92.fr
Valérie Devay : v.devay@chatillon92.fr
Carole Guillerm, députée-suppléante, conseillère régionale : c.guillerm@chatillon92.fr
Sylvie Laffore-Mysliwice : s.laffore@chatillon92.fr
Peggy Nicolas : p.nicolas@chatillon92.fr