Tribune de l'opposition - Châtillon

Mars 2021

Une quatrième modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) vient d’être soumise à enquête publique.
Nous savons que les villes évoluent au gré des mutations sociales, des conjonctures économiques, sanitaires, des progrès technologiques et des nouveaux besoins.
C’est pourquoi nous avons accueilli la proposition de modifier le PLU comme une belle opportunité.
Mais quelle déception de constater le peu d’ambition de cette modification pour Châtillon !

Plusieurs questions se posent :

Dans quel projet urbain s’inscrivent ces propositions ? Pourquoi ne pas s’être saisi de cette opportunité pour développer un réel projet axé sur le long terme ?

Sans cette vision globale à 20-30 ans du développement de la commune, vision pourtant nécessaire à la prise de décisions, celles-ci ne seront que des traitements opportunistes et sans cohérence de ces dernières grandes zones de Châtillon.

Nous notons que pour un hypothétique lycée, il est prévu, dans cette période particulièrement difficile, de geler pendant 5 ans la zone des ARUES, au détriment de ses habitants et de ses entreprises, en interdisant à ces dernières toute possibilité de se développer ou de faire évoluer leur activité.

Bien que le projet d’un éventuel lycée ait justifié ce gel, aucune étude ne vient l’étayer. Dans quel délai, quel coût pour la ville et quelle pertinence quand les inflexions démographiques projetées par la Région sont à la baisse ?
Pourquoi le projet de végétalisation et d’augmentation des espaces consacrés à la nature et à l’environnement est-il si peu ambitieux ?
Repenser la place de la voiture dans les constructions et donc abaisser les normes de stationnement, pourrait contribuer à renforcer les timides propositions écologiques.
Suite à la précédente modification du PLU, le règlement en vigueur aujourd’hui prévoit déjà sur la zone des ARUES une mixité fonctionnelle avec une part de bureaux diminuée, une augmentation significative de la part des logements, y compris sociaux, des activités artisanales, commerciales, des espaces verts, une réduction des hauteurs et la programmation d’équipements publics dont une école.

C’est pourquoi nous nous interrogeons sur la finalité de cette 4ème modification qui, en dehors de quelques mesures contribuant à majorer la part des espaces verts, bloque toute possibilité de développement ou d’évolution sur la zone des ARUES.

Vouloir maîtriser ce « potentiel d’évolution et de transformation » sans justification particulière en gelant les terrains pour une durée de 5 ans dans l’attente de « l’approbation par la commune d’un pro- jet d’aménagement global », est préjudiciable à l’intérêt général !

La commune pourrait se retrouver dans une situation financière périlleuse si elle devait procéder aux acquisitions foncières.

Ce risque se rajouterait à celui du financement, plusieurs dizaines de millions, nécessaire à l’achat du terrain que la ville doit fournir pour la construction d’un lycée.

Verrons-nous alors les impôts locaux augmenter ou bien les constructions se densifier pour financer tout cela ?

Sur ces sujets rien n’est dit et la navigation à vue continue ! 🀫


Anne-Christine Bataille : ac.bataille@chatillon92.fr

Thierry Braconnier : t.braconnier@chatillon92.fr

Valérie Devay : v.devay@chatillon92.fr

Carole Guillerm, députée-suppléante, conseillère régionale : c.guillerm@chatillon92.fr

Sylvie Laffore-Mysliwice : s.laffore@chatillon92.fr

Peggy Nicolas : p.nicolas@chatillon92.fr